Commentaire du papa et compagnon de Martin sur le Chemin de Compostelle
Après la belle expérience et les bons souvenirs de ma marche de 1000 km avec Micheline - ma conjointe – sur le Chemin de Compostelle en 2007, l'idée m'est venue de proposer à Martin de faire aussi une partie de ce Chemin mystique. Martin avait exprimé déjà son rêve de faire ce genre d'excursion un jour en regardant mes photos.
La condition est que Martin obtienne des vacances assez longues de son employeur, prenne sa santé en main et qu'il s'entraîne afin d'éviter des mauvaises surprises ou des blessures. Le projet est prévu pour avril 2010 mais sera reporté car j'avais à ce moment-là , une hernie cervicale assez sévère.
Au printemps 2011, le projet est encore incertain. En effet, Martin a un problème de genoux et moi, toujours le cou qui me cause des inconforts. Est-ce que ces inconforts pour le moment vont se transformer en douleurs et problèmes avec des marches quotidiennes de 20 km et plus avec sac à dos?
Pour diminuer les inquiétudes on s'entraînera, d'abord sans charge sur de courtes distances pour ensuite atteindre les charges et distances semblables à celles que nous ferons sur le chemin – soit entre 15 et 25 km avec sac à dos de 10 à 12 kg – Tout se passe bien et finalement, nous partons le 26 avril confiants.
Faire un tel voyage avec son fils est un privilège. Nous le constaterons sur le Chemin où plusieurs personnes nous posent des questions et nous envient. On est connu sur le Chemin comme les québécois 'le père et le fils' et au moins une fois, par une très gentille dame hollandaise 'les frères québécois'.
Voyager avec Martin fut facile. Il s'est bien adapté à l'effort de la marche malgré un surplus de poids qui rendait les montées abruptes plus difficiles et a bien vécu sans aucune critique, les inconvénients du sac à dos et des nuits, souvent dans des dortoirs bondés. Martin de par son côté technologique, a facilité la logistique au niveau des communications et des déplacements. Il a par ailleurs, alimenté un blog qui est suivi par plusieurs personnes et qui m'a naturellement intéressé. J'ai appris plein de choses sur l'utilisation et les subtilités d'internet en voyage. Merci Martin.
Sur le Chemin, les contacts sont nombreux avec des personnes provenant de tous les pays du monde. Et malgré les problèmes de langue, une certaine complicité s'installe dans la marche. On marche avec des gens une journée ou deux, on les perd de vue et quelques jours plus tard on revoit ces personnes sur le Chemin, la joie est grande comme si on rencontrait des amis que l'on a pas vu depuis longtemps. Martin malgré sa gêne naturelle n'a pas échappé à cette énergie du Chemin et il a su établir de bons contacts – éphémères sans doute – mais bien sincères. J'en fut très heureux.
Pour moi, l'aboutissement de ce projet est une belle expérience de vie aussi bien par les temps de marche sur le Chemin lui-même et des gens que j'ai rencontrés, que par le fait de vivre la même chose avec son fils pendant 33 jours. J'en garderai de bons souvenirs et j'espère que Martin profitera de cet élan pour poursuivre la pratique d'activités physiques, si nécessaires pour un bon équilibre de la santé physique et mentale. C'est mon souhait le plus cher.
Je termine en remerciant Micheline qui a permis la réalisation de ce projet en acceptant d'être privée de nos activités de couple pendant toute cette période et qui a pris la relève de Martin pour la garde de Saona.
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